On reprend ?
On courre après nos espoirs pourris, on les attrape haut la main, à deux. On se scrute, des papillons plein les mains, on se dévisage.
Le visage creux, le visage plein. Des yeux bleus, grands. Regard noir, je te provoque, du make up coule le long de mes joues.
Le souvenir de mes larmes passées s’évapore en une gorgée de bière, le souvenir de mon amour coule dans mes entrailles tandis que je bois la seconde gorgée. La troisième, la quatrième ne serviront qu’à mettre nos sens en éveil, éveil de l’amour, nouveauté, renaissance, ils ne serviront qu’à magnifier la magie qui émane de l’inconnu.
C’est sûrement cette foi indescriptible en l’avenir qui m’a attirée chez toi, qui m’enchaîne d’une bien heureuse façon. Tu regardes passer la vie à la manière d’un enfant qui tombe à la renverse devant toute chose, et pour rien au monde j’écorcherai cette innocence, si ce n’est pour qu’elle se perde au creux de mes hanches...
Tu dis que je suis l’Art. Alors joue-moi, bousille-moi, colorie-moi de milles et une manières, éclate toi face mes humeurs, explose l’éclat de mes rires en milles petites photos, expose le chagrin de mes nuits sur une feuille vierge, et lacère-la.