Monstre-invisible

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Jeudi 22 décembre 2011 à 23:06

 A BAS LA PUB DU HAUT DE MA PAGE! POLLUTION! SATAN! 

Jeudi 22 décembre 2011 à 23:04

   Je me demande d’où ce manque de confiance provient.

Peut être parce que je suis la plus jeune de ma famille.

Peut être parce que je me méfie de tout, enfermée dans ma carcasse.

Peut être parce que je me perds dans les méandres de mon âme.

 

   J’ai peur de sombrer seule et déchue, d’avoir tenter et d’échouer, de ne plus savoir qui je suis, d'oublier pourquoi je suis ici. 

 Ne cherchez pas à me connaître, vous ne m'aimerez guère. Trop silencieuse pour une gueule trop marquée. Trop bavarde pour un même thème mille fois abordé. Quant à ma tristesse latente: détrompez vous. Il ne m'est jamais arrivé de grosses merdes qui causent de grands pleurs. C'est toujours passé à côté. Et je peux vous avouer que c'est encore pire: on ne peut même pas se plaindre parce qu'on se doit de plaindre. J'ai alors commencé à me plaindre pour manifester ma présence, petite égoïste que je suis. Me plaindre parce que j'aime que l'autre s'énerve de mes plaintes. Parce qu'au fond, j'ai toujours commencé par me faire haïr pour ensuite me faire aimer. Ce qui est moins drôle, c'est lorsque l'inverse se produit sans que je l'ai programmé. 

 Seulement, mon style, mon coup de pinceau et mes ratures, décryptez les. Mon seul bonheur est celui de créer. Je veux être écoutée et non pour des mots que chacun pourrait sortir. Je veux être reconnue et non pour un sourire que n’importe qui pourrait arborer.  Je me sens unique lorsque j’ai donné naissance à une œuvre. Je me sens vide lorsque je parle sans comprendre à quoi bon, lorsque je ressens de la haine sans en comprendre le sens, lorsque j’observe sans en tirer ne serait-ce qu’une émotion. Je resterai à l’ouest quand vous me saluerez de l’est. 

Je veux laisser ma trace car j’ai si peur de la mort, de l’avenir, de vous. Je veux combattre mon moi le plus sombre, celui qui baisse la tête lorsqu’il faut la lever, celui qui pleure lorsqu’il faut rire, celui qui perd le contrôle alors qu’on m’a conseillé de le garder. 

J’essaie à tout prix de m’élever, coute que coute. Mes proches me rassurent de me répéter qu’ils « sentent » ma réussite mais ce n’est que temporaire

 


  

       Pourtant, je suis certaine que si j’étais née muette, aveugle, et sourde, j’aurais sûrement moins pensé aux causalités de ce monde. Je me serai détachée de ces banalités pour forger le bonheur d'autrui et ne pas me noyer dans mon propre cinéma. Le monde est mal fait. 

Rassurez vous: je suis quelqu’un de positif. Je trouve tout le monde génial. Tous. Sauf moi. 

Au final, ce cri qui se répandra d’entre les profondeurs est un cri commun à tous les êtres qui se cherchent et qui ne se trouveront assurément jamais.
Ces êtres qui ne se retournent pas parce qu’ils savent qu'un jour ou l'autre, par leur faiblesse ou par leur force, ils reviendront.


Parce qu'on veut tous se faire aimer sans trop savoir pourquoi.




Conclusion: si vous vous reconnaissez dans ces lignes, il n'est pas trop tard. Levez la tête. Vous voyez la fenêtre? Tentez l'expérience du vide. Sensation forte garantie. 

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